Antoine, expert en assurance d'une quarantaine d'années, passe son temps à estimer la vie des autres...
« Une vie, et j’étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l’appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu’on fait, l’envie de changer le monde.(...)
Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser.
Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant.
Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. »
... jusqu'au moment où il s'intéresse à la valeur de la sienne. Alors Antoine ne s'arrête plus à l'image du bonheur que reflètent les photos bien rangées dans un album ; il nous entraîne dans sa chute au fil de ses pensées les plus intimes ; il se met à nu.
Dans la deuxième partie du roman, on quitte le nord de la France, si cher à l'auteur, pour rejoindre la côte ouest du Mexique. Viendra peut-être alors le temps de poursuivre ses rêves pour Antoine.
Grégoire Delacourt est maintenant un des poids lourds de la rentrée littéraire et son nouveau roman était très attendu... Nous l'avons beaucoup aimé !
Un texte plein de sensibilité, certainement le plus abouti qu'il ait publié. A découvrir sans tarder : vous ne le lâcherez pas !
Pour en savoir plus sur l'auteur de L'écrivain de la famille, La liste de mes envies et La première chose qu'on regarde, ses précédents romans, vous pouvez découvrir son blog .